• Premier jeu de texte. Vous devez écrire un court texte d'environ 20 lignes MAXI sur un thème.
    Le thème ce mois ci sera: Je me ballade en forêt, soudain...
    Envoyez les réponses à Qwilleran !!!
    Le gagnant recevra un lien sur chacun de mes blogs plus 5 commentaires sur un de leurs blogs. Que le meilleur gagne !
    (précisez quel blog voulez vous que je mette, pour ceux qui en ont plusieurs...)


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  • Jamais contente,

    Toujours méchante,

    D'humeur grognon,

    Margaux Mongillon,

    Fait sa tête de cochon,

    Ainsi que la sourde oreille,

    On lui dit : tu n'est pas belle,

    Quand tu fait la tête,

    Ah mais qu'elle est bête,

    De ne point écouter ce conseil,

    Car elle n'est pas belle.

     

    Mais pourtant,

    Dit t'elle,

    C'est ma figure habituelle,

    De chaque jour de chaque an.

    N'avez vous pas remarqué,

    Que tous les jours de l'année,

    Je revêt ce masque grimaçant,

    Sans faire la tronche pour autant.

    Incomprise par tant de gens,

    Elle se rabat sur les mots,

    Qui décrivent si bien,

    Ses pensées, ses idéaux.

    Histoires ou poèmes,

    Tout est bon,

    Pour dire aux gens,

    Ses impressions.

    Des mots partout,

    Et des dessins,

    Une bande dessinée,

    Qui tient dans la paume de la main.

    Des textes dans les marges,

    De ses cahiers,

    Ce qui rend fous les professeurs,

    Qui viennent corriger.


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  • Je cours sous les néons, je cherche à fuir cette clarté qui me rends fou. Je suis perdu dans le labyrinthe de ces murs gris, vides d'émotions. Je repasse devant ma cellule, essoufflé. Une demie-heure. Une demie-heure avant que l'on vienne me chercher et me tuer. J'ai été emprisonné pour un meurtre que je n'ai pas commis. Je cours, je tourne à droite, à gauche, je ne sais plus où je me trouve. Une lumière blanche apparait alors au bout du couloir : la sortie. Je sors, je cours à toutes jambes vers la pénombre apaisante, vers la foule colorée. Je regarde les habits de toutes les couleurs dans les vitrines cristallines. Je me mêle à la foule, je lui échappe dans une petite ruelle. Je sens alors sur ma peau la chaleur du soleil, une lumière dorée et chaude m'inonde. Je sens des odeurs alléchantes : la boulangère et ses petits pains, le chocolatier et ses chocolats. Le bruit de la ville décline peu à peu, mais ce n'est pas le silence glaçé et oppressant de la prison qui s'installe. Cette prison totalement robotisée n'a plus rien d'humain, et les seuls sons que l'on peut entendre sont les cris des prisonniers, ces cris qui, déchirant le silence, semblent inhumains. Même le moteur du robot qui vient nous apporter les repas ne ronronne pas.  C'est sinistre. Tout est fait pour que l'on ressasse ses méfaits en silence, les prisonniers tournent en rond dans leur cellule. Certains sont même devenus fous. On n'a aucun contact avec les autres détenus. Avec pour seul compagnon le silence, toujours le silence, glacé, froid, il s'insinue en vous et vous transforme en statue muette. Non, c'est un silence calme et reposant qui vient. Enfin, la nuit tombe. Je vois alors des lumières s'allumer, telles des lucioles. Je m'asseois sur un banc, ferme les yeux et savoure cette liberté.

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  • Il entra, obligé de se courber en deux comme un gros ours, car il était presque un géant. Il avait de larges épaules, on devinait des muscles puissants sous son épais tricot de laine bleue. La peau tannée par les embruns et le soleil, la démarche chaloupée des marins aguerris, et surtout cette lueur sauvage dans son regard fuyant le rendait intimidant. Il sa glissa à côté de Sylvestre, prit son verre de rhum et trinqua à la santé du navire et de ses matelots. Sylvestre plaisanta sur ce qu'il faisait dehors à cette heure là. Yann redevint sombre, et, quelques minutes plus tard, allait se coucher.
    Le lendemain matin, il rejoignit son poste de pêche comme si rien ne s'était passé la veille. Il commença à pêcher; D'un coup sec, il ferrait le poisson, le sortait de l'eau, le jetait sur le pont pour celui qui allait le préparer à être conservé et il recommençait. Ca allait vite, ils passaient près d'un énorme banc de morues. Peu à peu, le jour commença à poindre, révélant un brouillard épais, ouaté. Les pêcheur n'étaient qu'à trois mètres les un des autres mais ils ne se voyaient déjà plus. Et ils continuaient à pêcher en silence. Dès que la relève eut sonné, ils se rassemblèrent pour discuter. Il était question de femmes et de mariages, sans rien dire qui fut déshonnête. Un des hommes fit une plaisanterie :
    "Eh, Yann, quand vas-u te choisir une demoiselle ?"
    L'homme n'y songeait pas :
    "Non, pas encore..."
    Et il se referma comme une huître. Son regard étincela, puis il partit sans mot dire.

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  • Les pages comme des papillons,
    Qui tombent,
    Des couleurs et des sons,
    Partout.

    Des feuilles dans le vent,
    Des feuilles sur les arbres,
    Des feuilles d'examen,
    Des feuilles sur les tables.

    Des feuilles frivoles,
    Comme des tapis magiques,
    Qui dans leur course folle,
    Traversent l'Amérique.

    Des feuilles d'automne,
    Des feuilles vertes,
    Des feuilles en papier,
    Qui tombent par la fenêtre.

    Des feuilles toujours,
    Mais jamais en hiver,
    Des feuilles toujours,
    Qui tombent par terre.

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