• Chap 1

    Je me réveillais. Un cahot de la route m'envoya valdinguer sur ma petite soeur, qui se mit à pleurer. Je vérifiais que tout allais bien et regardais par la fenêtre. La campagne, toujours la campagne. Des champs moissonnés à n'en plus finir. La route n'était plus goudronnée, c'était de la terre. Des cailloux gros comme le poing étaient tassés sur la chaussée, comme un dos-d'âne. La voiture fit un vol plané, et comme l'atterrissage ne fut pas très amorti, ma petite soeur recommença à pleurer. Bonté divine, ne pouvait-on pas méditer en silence ?! D'abord, le papotage des parents, patati, patata, boulot, maison, fric, voiture, ça n'en finissait plus. Mais quand je crus que le silence allait enfin pouvoir s'installer, le portable de mon grand frère sonna. C'était sa petite amie. A ce point là, j'étais sûre que le voyage serait toujours et définitivement bruyant. J'apréhendais à le faire, mais je fermais mon oreille interne et le silence de mon esprit se diffusa partout en moi. Je fermais les yeux. Puis, comme je l'espérais, les mots, qui ne supportent pas le bruit que l'on fait en parlant, timidement, vinrent. Ils chuchotèrent des histoires fantastiques à mes oreilles, et je me laissait bercer par le doux murmure des contes de fées, pour finir par replonger dans le sommeil. Je somnolais doucement quand un juron me sortit de ma rêverie. Mon idiot de grand frère avait fait tomber son portable, et ce dernier était en miettes. Miracle ! me disais-je. Pas pour longtemps, car quand ma mère vit ce qu'il restait du précieux appareil, elle se mit à hurler sur mon frangin avec une puissance suffisante pour réveiller un mort. Je ne pouvais plus fermer mes oreilles, elles étaient déjà hermétiquement scellées ! Alors, je hurlais à pleins poumons sur toute ma famille :
    - Bon sang, quand vous tairez-vous ? On ne peut pas se reposer en silence ?!
    - Il semblerait que l'on ne puisse pas, fit mon frangin en montrant maman, mais si tu pouvais aider à la baillonner tu ne serais pas de trop !
    - Soit. me tournant vers ma mère. Maman, peut tu te taire, tu lui passeras un savon plus tard. Merci et BONNE NUIT !
    Toute la famille se tut, et le seul son audible fut le ronronnement du moteur. Ahhhh, enfin du silence ! Mais après tout ce boucan, ma colère contre le bruit n'était toujours pas apaisée. Je me résignais donc à regarder les arbres défiler. Des platanes. Là, même la ville avait transplanté les éternels platanes. Je sombrais pourtant dans cette transe étrange dans lesquels certains de mes souvenirs faisaient surface sous forme de film. Des images sans son. J'étais bercée pourtant par le film très spécial des histoires que j'avais l'habitude de lire. Un film qui se crée dans la tête quand on lit une histoire. On invente les personnages, on leur donne l'aspect qui leur convient en fonction de leur caractère. Mais si l'histoire est la même, tout peut différer, en fonction des personnes. Le livre que je voyais était Le fantôme de l'opéra, de Gaston Leroux. Mais je ne l'avait pas terminé ! Alors là, mon imagination débordante pris la relève, et écrivit la fin de l'histoire. Mais qui sait si c'est comme ça que cela devait se passer...

  • Commentaires

    1
    zeloulou
    Samedi 25 Avril 2009 à 14:51
    2
    College Actu
    Lundi 27 Avril 2009 à 21:32
    merci =}
    • Nom / Pseudo :

      E-mail (facultatif) :

      Site Web (facultatif) :

      Commentaire :


    3
    Kamika Michiyo Profil de Kamika Michiyo
    Lundi 27 Avril 2009 à 21:49
    merci =}
    4
    Libox
    Jeudi 30 Décembre 2010 à 22:12
    A la place de la mère je lui aurais filé deux baffes à la fille et j'aurais continué d'engueuler son frère mdr. Mais bon sinon c'est une bonne petite histoire, qui apparement arrivé à ta grand mère ^^
    5
    Kamika Michiyo Profil de Kamika Michiyo
    Jeudi 30 Décembre 2010 à 22:51
    ben non en fait je l'ai juste inventée ^^
    Suivre le flux RSS des commentaires


    Ajouter un commentaire

    Nom / Pseudo :

    E-mail (facultatif) :

    Site Web (facultatif) :

    Commentaire :